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Mener est l’acte le plus dur, mais aussi le plus inutile ; mener, c’est toujours se sacrifier.
Je ne comprends pas, donc vous êtes idiots.
Ce que le public réclame, c’est l’image de la passion, non la passion elle-même.
Je réclame de vivre pleinement la contradiction de mon temps, qui peut faire d’un sarcasme la condition de la vérité.
Ici, prendre son temps est le meilleur moyen de n’en pas perdre.
La santé est comme la richesse, il faut l’avoir dépensée pour l’apercevoir.
Curieux, comme tout d’un coup le mon s’abîme et se défile. Peut-être le manque de sommeil ? Ou l’effet des vaccins que nous avions fait la veille ? (…) Moi, je crois plutôt ceci : des paysages qui vous en veulent et qu’il faut quitter immédiatement sous peine de conséquences incalculables, il n’en existe pas beaucoup, mais il en existe. Il y en a bien sur cette terre cinq ou six pour chacun d’entre nous.
Au point du jour, nous nous sommes retrouvés à la sortie de la ville avec quantité d’inconnus qui nous connaissaient – c’est ça « être étranger ».
À mon retour, il s’est trouvé beaucoup de gens qui n’étaient pas partis, pour me dire qu’avec un peu de fantaisie et de concentration ils voyageaient tout aussi bien sans lever le cul de leur chaise. Je les crois volontiers. Ce sont des forts. Pas moi.
A contrario, il arrive parfois que l’on se sente sous le regard des autres, que l’on éprouve la sensation désagréable que tout le monde nous regarde, alors qu’il est fort probable que ce ne soit pas le cas et que tout le monde soit occupé à bien d’autres choses, par exemple, gérer sa propre sensation que tout le monde le regarde. Il semble donc vain de faire autant d’efforts pour paraître moins médiocre dans l’espoir que nos congénères le remarquent. La peur du regard des autres devrait disparaître au profit d’une lucidité salvatrice: ils s’en tapent complètement. Il y a de grandes chances que tout le monde n’en ait carrément rien à carrer de votre nouvelle coupe de cheveux ou de votre nouvelle veste Desigual vert pomme rose fuchsia vomi de poule.
Le seul mec meilleur que moi, c’est moi demain.
L’hyperesthésie amplifie toutes les perceptions. Elle permet de créer du beau là ou d’autres ne verront que le banal. Elle illumine le monde par la densité émotionnelle que tous les sens procurent.
Le problème? Ne pas savoir se satisfaire de l’ordinaire.
Alors, il pense sur tout, tout le temps, intensément.
Pour un surdoué, ou bien c’est parfait, irréprochable, totalement abouti, ou ce n’est pas la peine.
On confond, en réalité, la réussite, celle communément admise de tous, et sentiment de réussite, qui échappe aux règles établies. Le sentiment de réussite est intime. Personnel.
Accepter d’être encore dépendant du regard de ses parents, c’est grandir un peu plus.
Vous voyez, la grande difficulté est de ne pas pouvoir dire simplement les choses.
Comment puis-je entendre sans discussion que je ne suis pas celui que je croyais être, celui toujours un peu différent, étrange, décalé ?
Lui pour qui l’engagement affectif ne peut être qu’absolu.
Saborder son propre fonctionnement, c’est tenter d’être identique aux autres, mais aussi arrêter de souffrir.
Alors on apprend à se taire pour ne pas être trop maltraité.
Ils deviennent des personnes différentes selon qu’ils ont été aimés, accompagnés, compris ou exclus, rejetés, maltraités par la vie et les autres, ils deviennent ce qu’ils peuvent. Comme chacun d’entre nous.
Pour qu’il saisisse ce que vous voulez lui dire, il faut lui expliquer le contexte. Alors il donnera aux mots le même sens que vous.
Vous existez, j’en suis sûre (je vous ai rencontré!)
(…) « Le monde d’après » vu par quatre spécialistes – quatre hommes septuagénaires qui, si j’en crois l’état du monde actuel, n’ont pas beaucoup bossé avant.
Doucement, tout le monde commençait à dessiner les traits de ce que les Français savent faire de mieux : être de gros cons.
Je portais en moi le regret de ne pas être un vrai fou. Comme si eux seuls pouvaient survivre, parfaitement adaptés à l’absurdité de l’existence, cheminant tes les danseurs de cordes, aériens et libres.
Les deux mastodontes qui se faisaient face étaient les armées les plus puissantes du monde. Chacune des troupes avait eu le temps de s’organiser, demander l’appui de renforts. De simples humains, qui ne se détestaient même pas, étaient prêts à s’entretuer.
Pourquoi rien ne pouvait jamais demeurer calme et tranquille ? Pourquoi toujours ce besoin d’assourdir le monde?
– C’est la vie, mon cousin. Pour voler, tuer et piller en toute impunité, il faut une couronne sur la tête.
Ma faiblesse était celle d’un homme qui ne trouve pas le courage d’être lâche.
(…) les courbettes, les jeux de séduction, les astuces des courtisans pour se tenir près du roi, mendier des miettes de puissance, abandonner toute dignité en échange d’une marque d’attention, d’une caresse. Ces gens ne valaient pas mieux que des chiens. Moi non plus. Mais, au moins, en avais-je conscience.
Les fous, commes les bêtes, ne jugent pas.
À part apprendre que les rois, malgré leur prétendue ascendance céleste, trépassent comme des débiles.
– C’est que personne veut me voir. Et ceux qui veulent me voir ne veulent pas qu’on les voie v’nir me voir.
Pour le divertir, j’usais de tout ce qui me semblait bon, les moqueries les plus impertinentes, les persiflages les plus fourbes. Ma liberté était totale. Dans certaines limites.
C’est la meilleure définition du mal que j’aie jamais été en mesure de formuler. Les animaux en sont capables, mais les humains, doués de leurs horribles capacités semi-divines, ne s’en privent pas.
J’ai appris deux choses importantes grâce à Carl Gustav Jung, le célèbre pionnier suisse de la psychologie des profondeurs, au sujet de “faire aux autres ce qu’on aimerait qu’ils fassent pour nous”, et d’”aimer son prochain comme soi-même”. La première, c’est qu’aucune de ces affirmations n’a quoi que ce soit à voir avec la gentillesse.
Celui qui a un “pourquoi” qui lui tient lieu de but, peut vivre avec n’importe quel “comment”.
Vous pourriez commencer par prendre soin de vous comme vous le faites avec les autres.
Lors de nos travaux dirigés en petits groupes qui ont émaillé notre première année, nous avons appris à connaître nos professeurs de sciences politiques, de biologie et de littérature anglaise. Ravis de notre enthousiasme, ils nous ont dispensé un enseignement de qualité. Nous étions en train de nous bâtir une vie meilleure.
On passa le week-end à boire dans la chambre d’hôtel. Malgré la distance parcourue, nous n’étions allés nulle part.
J’avais des amis. Avant. Des gens qui éprouvaient un tel mépris pour eux-mêmes qu’ils pouvaient me pardonner le mien.
Il est beaucoup plus facile de faire baisser son niveau que de l’élever.
Avant d’aider quelqu’un, mieux vaut chercher à comprendre pourquoi cette personne a des ennuis. Évitez de partir du principe qu’elle est une pauvre victime d’une situation injuste. C’est l’explication la moins probable.
N’importe quel imbécile est capable de choisir un laps de temps durant lequel rien n’a d’importance.
Nous vivons dans un cadre qui définit le présent comme éternellement déficient, et l’avenir comme fondamentalement meilleur.
Ce n’est pas la vie qui a un problème. C’est vous.
Vous ne pourrez rien viser tant que vous serez totalement indiscipliné et ignorant.
C’est en même temps la volonté d’oser viser l’impossible et de tout sacrifier, y compris et surtout votre vie. Vous comprenez que vous n’avez littéralement rien de mieux à faire.
Même d’un seul œil ouvert, on voit certaines choses. Inutile de se demander pourquoi tant de monde préfère rester aveugle.
La vraie question, c’est “comment peut-on rester calme ?” Nous sommes fragiles et mortels. Un million de choses peuvent mal se passer, d’un million de façons différentes. Nous devrions constamment être terrifiées.
Ils se prennent pour les juges suprêmes d’une réalité qu’ils n’estiment pas à la hauteur.
Je suis l’esprit qui toujours nie, et c’est avec justice, car tout ce qui existe est digne d’être détruit. Il serait donc mieux que rien n’existât.
Contentez-vous d’exprimer ce qui vous rend fort. De faire ce dont vous serez fier.
Mais diable, qu’est ce qui peut nous inciter à faire tant de mal ?
Tout le monde était-il fou ?
C’est simplement faux. L’argent ne résout pas tous les problèmes, il en aggrave même certains. Les riches continuent de divorcer, leurs enfants à leur tourner le dos. Ils souffrent toujours de crises d’angoisse, de cancers, et de démence. Il leur arrive encore de mourir sans amour, dans la solitude.
C’est de ce raisonnement que j’ai tiré mes conclusions morales fondamentales. Visez haut. Écoutez. Réparez ce qui peut l’être. Évitez de vous montrer arrogant avec vos connaissances. Recherchez l’humilité, parce que la fierté totalitaire s’exprime dans l’intolérance, l’oppression, la torture et la mort. Prenez conscience de vos faiblesses, de votre lâcheté, de votre malveillance, de votre ressentiment et de votre haine. Tenez compte du caractère meurtrier de votre esprit avant d’oser accuser les autres de vouloir refaire le monde. Ce ne sont peut-être pas les autres qui sont fautifs. C’est peut-être vous. Vous n’avez pas atteint votre objectif. Vous avez manqué votre cible. (…) C’est votre contribution à l’insuffisance et au mal du monde. Et par-dessus tout, ne mentez pas. Jamais.
Ici nous pourrons régner en sureté ; et, à mon avis, régner est digne d’ambition, même en enfer ; mieux vaut régner dans l’enfer que servir au ciel.
En fait, j’ai appris à reconnaître quand je mentais, puis à repérer un mensonge grâce à ces sensations. Il me fallait souvent un certain temps pour dénicher l’imposture. Parfois, j’employais certains termes pour l’apparence. Parfois, je tentais de dissimuler mon ignorance sur le sujet de la conversation en cours. Parfois, je répétais les paroles d’un autre pour éviter de réfléchir par moi-même.
Si vous n’étiez pas si bête, après tout, vous n’auriez pas vos stupides problèmes.
Freud avait raison. Après tout, c’était un génie – la preuve, certains le détestent encore.
J’acquiesce. On peut paraître très intelligent, quand on sait se taire.
Comment ces appareils de haute technologie, qui sont chacun dotés d’une puissance de calcul supérieur à l’ensemble du programme spatial Apollo, peuvent-ils perdre toute leur valeur en si peu de temps ?
Dans un couple, rien n’est assez insignifiant pour ne pas valoir la peine de se battre. Dans un couple, vous êtes tous le deux dans le même bateau, jusqu’à ce que la mort vous sépare, d’après le serment que vous avez prêté. Ce serment est fait pour vous faire prendre cette fichue situation au sérieux.
À vrai dire, ce dont vous avez besoin, ce que vous méritez, après tout, c’est queqlu’un d’aussi imparfait que vous.
Ils n’avaient aucune envie d’être prudents, ils souhaitaient devenir compétents. C’est la compétence qui offre la plus grande des sécurités.
Si vous ne comprenez pas le sens des actes de quelqu’un, observez-en les conséquences et vous découvrirez ses intentions.
Quand quelqu’un prétend agir dans l’intérêt général au nom de grands principes, rien ne nous oblige à penser que ses intentions sont sincères.
Chacune des paroles que nous prononçons est un don de nos ancêtres.
La culture européenne ne s’est révélée dominante, si tant est que cela ait été réellement le cas, qu’au long d’une période d’environ quatre cent ans. Sur l’échelle temporelle de l’évolution culturelle, qui se mesure au minimum sur plusieurs milliers d’années, c’est négligeable.
Autant dire un nombre infini de problèmes. Mais le nombre de solutions acceptables est sérieusement limité. Sinon, la vie serait facile. Mais ce n’est pas le cas.
Chaque individu est unique. Et pas seulement de manière superficielle. Chaque individu est significativement unique. L’appartenance à un groupe ne peut pas refléter cette variable. Point.
On ne souffre pas uniquement parce “les hommes politiques sont stupides”, ni parce que “le système est corrompu”, ni parce que vous et moi, comme presque tout le monde, pouvons d’une manière ou d’une autre nous considérer comme les victimes de quelque chose ou de quelqu’un. C’est uniquement parce que nous sommes humains qu’une bonne dose de souffrance nous est réservée.
Elles sont peut-être sèches, mais elles restent des fleurs.
Il y a ceux qui demandent l’heure et il y a ceux qui fabriquent les montres.
Il avait l’enthousiasme d’un gamin désireux de partager ce qu’on venait de lui enseigner. Comme un enfant avant d’apprendre combien les adultes pouvaient devenir ennuyeux, il semblait partir du principe que s’il trouvait un sujet intéressant, ce devait être le cas de tout le monde.
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